raison irrésolue...
C'est toujours ainsi. On croit savoir quoi faire, on se prépare, on fait ses baggages, et au moment clef où il faut partir pfff.. plus rien.
La machine s'enraie, la motivation décroît, on se demande finallement pourquoi l'on part, ce que l'on quitte, ce que l'on va trouver.
Ce n'est pas temps le trajet qui démotive, mais bien plus l'impression de ne faire cela que pour tromper son ennuie quotidien.
L'ennuie...
Toujours omniprésent, une constante, finallement, si l'on considère que tout le reste est variable, la valse de notre quotidien, qui ne tient finallement qu'à un fil.
Je regarde autours de moi, et je vois quoi : d'autre pauvres hères qui trompent leur ennuie en se raccrochant à leur misère humaine. J'entend un chien aboyer, des gens parler au loin.
Bref essai de communication dans un monde vide.
Notre vie est à ce point facile que l'on ne se demande même plus comment remplir notre estomac vide. Inutile d'aller à la chasse au mamouth, le supermarché du coin fourni en abondance tout ce dont on a besoin.
On pourrait se dire : grace à cela, je vais enfin avoir le temps de réfléchir...réellement, peut-être même pourrais-je avoir d'excellente idée pour améliorer encore plus notre vie quotidienne!
Erreur! Ou Rêve, c'est selon le point de vue sur lequel l'on se place.
J'avais oublié une chose essentielle, fondamentale.... je ne fais pas partie des puissants de ce monde. A ce titre, pourrait-on m'entendre, m'écouter une seule fois, ne suis pas dans une démocratie, où tout le monde, moi compris, peut apporter quelques chose à la construction d'un édifice humain? Utopie, utopie que cela, mais comment être aussi naïf !
Et puis...j'avais oublié quelque chose.
Il faut tout de même fournir du "travail" pour bénéficier de cet ennuie quotidien, et pour que les puissants cherchent pour nous une meilleur façon de nous empêcher de réfléchir. Sinon, le "fil" se casse et notre quotidien...bascule. Et le mamouth se fait rare, alors....alors notre vie s'articule autour de "comment récupérer de quoi assurer ma dose de mamouth quotidienne".
Bien. Parfait.
Je m'en vais de ce pas chasser le mamouth, moi.